1. |
Je vais te faire danser
03:11
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Je ne te parlerai pas
De cet homme inconnu qui sait presque tout de moi
Qui du matin au soir me suit, me traque et me voit
Mon monstre est pire que ceux dans les histoires
Mais tu ne veux pas savoir
Je ne te dirai pas
Que les honneurs et les éclats sont si peu pour moi
Que parfois quand on m’aime, ça fait ni chaud ni froid
Je n’crois que ce que disent les miroirs
Mais je vais te faire danser
Rien que te faire danser
Je vais t’aider à panser
Ce qui ne va pas
Je vais te faire danser
Rien que te faire danser
Si t’arrives à plus penser
Est-ce que tu m’aimeras?
Je ne te parlerai pas
De mon temps, ma carrière qui me filent entre les doigts
Quand avant d’être mère je n’faisais tout que pour moi
Depuis rien n’est à moi, même quand je dors
Non tu ne veux pas savoir
Je ne te dirai pas
Que cette vie qui m’élève et m’achève à la fois
Est un choix que j’ai fait qui ne me laisse pas le choix
Mais qu’avoir su, j’aurais tout fait pareil
Je vais te faire danser
Rien que te faire danser
Je vais t’aider à panser
Ce qui ne va pas
Je vais te faire danser
Rien que te faire danser
Si t’arrives à plus penser
Est-ce que tu m’aimeras?
On passe toute la vie à dire de ne pas mentir
Mais au fond rien ne fait plus peur que la vérité
Dis-moi tout, mais surtout n’ose jamais me dire
Les choses laides que l’on est que j’aime mieux cacher
Je ne te dirai pas
Que lorsque la lumière brille ailleurs que sur moi
Que s’apaisent les pleurs et que se taisent les voix
C’est pourtant là que j’en voudrais encore
Je veux te faire danser
Rien que te faire danser
Je veux t’aider à panser
Ce qui ne va pas
Je vais te faire danser
Rien que te faire danser
Si t’arrives à plus penser
Est-ce que tu m’aimeras?
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2. |
Antigone
03:35
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Si je nous regarde de haut du début de notre histoire
Je vois des furies d’idéaux plonger ensemble dans le noir
Si l’un de nous a privé l’autre de son pouvoir
Je lui pardonne s’il a cru avoir demandé l’accord
Même si à côté de vous cet éclat de moi est mort
Celui qui sans vous pour l’éteindre aurait pu briller encore
C’est que nous étions soufflés de tous côtés de tous bords
À force de suivre aveuglément notre étoile du Nord
Si on ne sépare pas le feu ou le vent
Si on ne mesure ce qui est sain ou est sale
Je ne cherche plus à choisir le noir ou le blanc
Je ne trace plus de frontière entre le bien et le mal
Nous avons été malheureux même au point de ne plus croire
Mais nous avons aussi été heureux ça vaudra les torts
S’il faut jamais nier les marques qui nous décorent
Moi je choisis le plus beau de nous à garder en mémoire
Je reste debout
Et je n’attends plus rien de vous
Ma colère est une prière
Restez debout
Je ne garde rien contre vous
Mais je vous laisserai derrière
Si on ne sépare pas le feu ou le vent
Si on ne mesure ce qui est sain ou est sale
Je ne cherche plus à choisir le noir ou le blanc
Je ne trace plus de frontière entre le bien et le mal
Si on ne sépare pas le feu ou le vent
Si on ne mesure ce qui est sain ou est sale
Je ne cherche plus à choisir le noir ou le blanc
Je ne trace plus de frontière entre le bien et le mal
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3. |
Pas sa mère
03:47
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Elle te ressemble, elle a la même voix
Et quand elle tremble, c’est toi qu’elle cherche dans le noir
Je ne suis rien pour elle, rassure-toi
Même si je l’aime et que ça me dévore
Je l’auréole, la lave et la décore
Je la console et ramasse les dégâts
Mais quand je la serre, elle ne veut pas de moi
Elle sait que tu n’serais pas d’accord
Je ne suis pas sa mère
Mais elle est ma fille
Autant quand son cœur se serre
Que quand ses yeux brillent
Quand elle perd tous ses repères
Qu’elle oublie qu’elle est fragile
Quand elle me crie de me taire
Et de la laisser tranquille
Je ne suis pas sa mère
Mais elle est ma fille
Elle me regarde et ce n’est pas moi qu’elle voit
Mais ta douleur qui brille à travers mon corps
Tu sais, je lui mens qu’on est du même bord
Même si le mal en elle est fait déjà
Et peu importe ce que tu lui diras
Ce n’est pas moi à qui tu feras du tort
Mon amour pour elle ne te la vole pas
Mais ne la fait que briller plus fort
Je ne suis pas sa mère
Mais elle est ma fille
Autant quand son cœur se serre
Que quand ses yeux brillent
Quand elle perd tous ses repères
Qu’elle oublie qu’elle est fragile
Quand elle me crie de me taire
Et de la laisser tranquille
Je ne suis pas sa mère
Mais elle est ma fille
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4. |
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Y a des lumières dans le ciel
Qu’on n’arrive plus à expliquer
On nous dit que nous ne sommes plus seuls
Ou qu’on ne l’a jamais été
On s’accroche au calendrier
Mais il n’existe pas, le temps
Y a plus que l’espace où regarder
Il n’y a ni fin ni commencement
Que vaut la vie, que vaut la vie
Quand on la prend comme on la perd
On donne naissance par ennui
On fait des enfants comme points de repère
Que vaut la vie, que vaut la vie
Si on n’est rien dans l’univers
Si on est petits, tout petits
On veut faire de nous l’infini
Il y a tant de lois qu’on ignore
Et qui se foutent bien de nous
S’il n’y a que de l’eau dans nos corps
Que valent-ils dans le grand tout
On essaie d’être des géants
On fouille la terre pour la vider
On cherche des réponses au comment
On ne sait pas à qui demander
Que vaut la vie, que vaut la vie
Quand on la prend comme on la perd
On donne naissance par ennui
On fait des enfants comme points de repère
Que vaut la vie, que vaut la vie
Si on n’est rien dans l’univers
Si on est petits, tout petits
On veut faire de nous l’infini
On dispersera nos poussières
Elles couleront dans les rivières
On dispersera nos poussières
Et elles iront saler la mer
Que vaut la vie, que vaut la vie
Quand on la prend comme on la perd
On donne naissance par ennui
On fait des enfants et puis on les perd
Que vaut la vie, que vaut la vie
Si on n’est rien dans l’univers
Si on est petits, tout petits
On fera de nous l’infini
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5. |
Comme si
03:29
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Cette fois c’est vrai, je n’te parlerai plus jamais
Jusqu’à la prochaine prochaine fois, tu verras
Jusqu’au prochain doute, ou encore jusqu’au prochain regret
C’était ta millième dernière chance
Il y en aura d’autres, je le sais, tu le sais
Tu te faufiles à travers les filets de ma clémence
Toi et moi on a les mêmes lois, mêmes traits
Ton sang est mon sang et je viens de toi, ça m’effraie
À te porter malgré moi dans ma voix, je me noie
Et c’est attachée à toi que j’avance
Je n’arrive pas à couper les liens, mais j’essaie
Quand tu reviens toujours en suppliant ma présence
Tu aimerais qu’on fasse comme si
Mais comment voudrais-tu que j’oublie
La violence et les cris
De mon enfance jusqu’à aujourd’hui
Tu comprends mal qui je suis
Et je sais que tu n’as pas changé
Moi je tolère le danger
Mais j’ai mes enfants à protéger
Pour toi il est trop tard, le mal est déjà fait
Un loup est un loup malgré les efforts, les effets
Prends le temps qu’il reste pour faire la paix avec ton sort
Les ponts sont brûlés il n’y a plus d’espoir
Tu me manqueras jusqu’à ma mort, même après
Et je ne t’en veux pas mais s’il te plaît, laisse-moi
Tu aimerais qu’on fasse comme si
Mais comment voudrais-tu que j’oublie
La violence et les cris
De mon enfance jusqu’à aujourd’hui
Tu comprends mal qui je suis
Et je sais que tu n’as pas changé
Moi je tolère le danger
Mais j’ai mes enfants à protéger
Cette fois c’est vrai, je n’te parlerai plus jamais
Jusqu’à la prochaine prochaine fois, tu verras
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6. |
T'as gardé le silence
03:25
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T’as gardé le silence quand il t’a présenté
Sa jeunesse de vacances, sa maîtresse de vingt ans
Quand au vu de l’audience, il l’a déshabillée
Que sa femme à la maison s’occupait des enfants
T’as gardé le silence quand il m’a humiliée
Quand il a pris ma main, qu’elle ne m’appartenait plus
Quand il a touché mon corps, qu’il t’a parlé de mon cul
Toi tu n’as pas pris de chance, t’as gardé le silence
Mais moi, je te vois je te vois je te vois
Je te vois je te vois je te vois
T’as gardé le silence quand il a déraillé
Quand au lieu de redescendre, il a pris de l’altitude
Qu’elles lui ont refait confiance, qu’il en a pris l’habitude
Il n’y a pas d’autres chances quand on les a volées
T’as gardé le silence quand on t’a demandé
À qui était vraiment la faute, si elles ne l’avaient pas voulu
Quand on s’est moqué d’elles, qu’on ne les a pas crues
Toi tu n’as pas pris de chance, t’as gardé le silence
Mais moi, je te vois je te vois je te vois
Je te vois je te vois je te vois
Je te vois je te vois je te vois
Je te vois je te vois je te vois
Et ton silence pèse bien plus que tu penses
Sans que tu saches il fait pencher la balance
Et ton silence pèse bien plus que tu penses
Sans que tu saches il fait basculer la balance
Moi, je te vois je te vois je te vois
Je te vois je te vois je te vois
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7. |
Interlude
00:31
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8. |
Surtout, surtout
02:40
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Chante une chanson de ton enfance
Brûle un lampion pour la chance
Sur un pont, lance un sou blanc
Éclate de rire ou fais à semblant
Plante un noyau dans la terre
Arrose-le, attends, espère
Prends un taxi pour la mer
Quand la nuit tombe, embrasse l’univers
Mais surtout
Ne lis pas les commentaires
Mais surtout
Ne lis pas les commentaires
Bouche les trous dans ta mémoire
Coupe tes cheveux ou tes liens
Sors le sable de tes tiroirs
Celui des voyages dont il ne reste rien
Serre des mains, serre les dents
Maquille ton corps, tes sentiments
Flatte ton chien ou le vent
Bois une tasse ou un océan
Mais surtout
Ne lis pas les commentaires
Il fait doux
Il y a mille choses à faire
Mais surtout
Ne lis pas les commentaires
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9. |
Faire à la tête de l'eau
03:08
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Comme l’eau qui se dépose
Si on lui offre un abri
Qui même si elle se pose
Ne perd pas sa folie
Quand ma tête se repose
Dans les toiles de mon lit
Je soigne et j’arrose
Ce qui me garde en vie
Coule coule ma colère
Sur le jardin fleuri
Si je sème des misères
Je cueille des soucis
Je remettrai à la terre
Tout ce que je lui ai pris
Et se noiera dans la mer
Ce qui me prend ma vie
Il faudrait bien que je sache
Faire à la tête de l’eau
Que plus rien ne me gâche
Que je change de peau
Que les saisons, les voyages
Courent, courent sur mon dos
Calme-toi, ma rage
Sois comme l’eau
Prends repos, source qui dort
Jusqu’au nouveau printemps
Si l’orage prend mon corps
Je partirai au vent
Si la glace me dévore
Rien ne restera vivant
Mais saura bien éclore
Chaque chose en son temps
Souffle souffle la tempête
Moi j’ai trouvé mon nid
Ils n’étaient que dans ma tête
Les courants ennemis
Je cueillerai dans ma quête
Les étoiles qui nous lient
Et aucune défaite
Ne prendra plus ma vie
Il faudrait bien que je sache
Faire à la tête de l’eau
Que plus rien ne me gâche
Que je change de peau
Que les saisons, les voyages
Courent, courent sur mon dos
Calme-toi, ma rage
Sois comme l’eau
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10. |
Échapper à la nuit
03:38
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On a pris des chemins coulants
Entre la trêve et le feu roulant
On a relié les pôles de la terre tant de fois
Renié le genre humain
Effacé des lignes dans nos mains
On a voulu tenir l’univers dans nos bras
On croyait qu’on avait trouvé la bonne étoile
Mais toutes les étoiles sont à tout le monde
Si on se sent encore trop spéciales
On l’oubliera pas, même pas pour une seconde
Et j’espère qu’à la fin de l’histoire
Au moins on aura croqué les fruits
Et bloqué quelques engrenages et brisé quelques miroirs
Et qu’on en aura payé le prix
Qu’on aura défié quelques pouvoirs
Pour tenter d’échapper à la nuit
En allumant des feux avec des vœux de fonds de tiroirs
Et s’ils ne durent pas, c’est tant pis
On a parlé fort, parlé faux
Mélangé l’huile avec de l’eau
Fermé les yeux, sans que ça nous empêche de voir
Porté des habits trop grands
Voulu devenir des géants
On s’est données, même après s’être fait avoir
On croyait qu’on avait tué la bonne étoile
Mais les étoiles ne meurent jamais vraiment
Quand on perdra encore les pédales
On saura qu’il faut juste tenir un moment
Et j’espère qu’à la fin de l’histoire
Au moins on aura croqué les fruits
Et bloqué quelques engrenages et brisé quelques miroirs
Et qu’on en aura payé le prix
Qu’on aura défié quelques pouvoirs
Pour tenter d’échapper à la nuit
En allumant des feux avec des vœux de fonds de tiroirs
Et s’ils ne durent pas, c’est tant pis
Et si c’était à faire encore
On ferait pas mieux, on ferait pire
Les faux pas, les victoires, j’espère garder tout en mémoire
Et c’est mon seul souhait pour aujourd’hui
Et c’est mon seul souhait pour aujourd’hui
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11. |
Tu cherches tes souliers
03:33
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Ça fait trente ans peut-être que tu cherches tes souliers
Que t’engourdis ta tête en la plongeant dans un verre
Chaque soir tu répètes ce que tout le monde sait
Que c’est pas de ta faute si on a vu l’enfer
J’aimerais que t’avoues, personne ne te jugerait
Que t’avais trop à perdre, que t’étais trop fragile
Que c’est lui le coupable et bien sûr que c’est vrai
Mais que t’as laissé faire, que c’était plus facile
Réponds-moi, sois honnête, est-ce que tu t’en souviens
De ces fois où tu m’as laissée seule avec lui
Et que face à la bête, tu as lâché ma main
Pour ne sauver que ta peau au milieu de la nuit?
Dis, de qui dans la vie j’ai pas à avoir peur?
Même toi t’as pas su comment me protéger
T’as fermé la lumière pour épargner ton cœur
Mais tu m’as oubliée dans la pièce d’à côté
À des milles de lui, je suis sous son emprise
La distance et le temps ne veulent pas l’écouler
Toutes ces choses que je suis que j’ai jamais comprises
Là encore j’aimerais pouvoir lui redonner
J’ai tellement essayé d’être comme il voulait
Aujourd’hui, je sais plus dans quels yeux me chercher
Il y a des blessures dont on n’revient jamais
Si profondes que même moi j’peux pas les regarder
Un jour je serai grande, j’y arriverai peut-être
À avoir un ancrage, à me laisser aimer
L’amour porte un visage que j’sais pas reconnaître
Je passerai ma vie à vouloir le trouver
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12. |
Laisse aller la vie
02:55
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J’ai compté sur tous mes doigts
Ce qui est encore là
Peu de choses mais qui sont bien à moi
J’ai mis du rouge à mes joues
Du parfum dans mon cou
Comme avant, mais j’ai pas pensé à ça
J’ai arrosé le rosier
Sur le meuble en osier
Sans ranger ce qui traînait çà et là
J’ai fait jouer la chanson
Sans y faire attention
Qui avant me faisait penser à ça
Perds pas tout ton temps
À regarder derrière
À soulever la poussière
À fouiller sous le lit
Risque pas ta tête
À brasser tes colères
Et à lancer des pierres
À tous tes ennemis
Garde ta lumière
Y a des secrets qui ne seront jamais dits
Mais laisse aller la vie
J’ai fait le tour du quartier
Cette fois sans m’y noyer
Mais j’entends encore les mots et les voix
Je n’ai plus peur de son nom
Et le temps est un pont
Qui me ramènera peut-être chez moi
Non je ne fais pas comme si
Et je suis bien ici
Je suis pas guérie, mais je suis sur la voie
Non je ne fais pas comme si
Mais je suis assagie
Bientôt je pourrai repenser à ça
Perds pas tout ton temps
À regarder derrière
À soulever la poussière
À fouiller sous le lit
Risque pas ta tête
À brasser tes colères
Et à lancer des pierres
À tous nos ennemis
Garde ta lumière
Y a des secrets qui ne seront jamais dits
Mais laisse aller la vie
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