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Échapper à la nuit

by Les sœurs Boulay

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1.
Je ne te parlerai pas De cet homme inconnu qui sait presque tout de moi Qui du matin au soir me suit, me traque et me voit Mon monstre est pire que ceux dans les histoires Mais tu ne veux pas savoir Je ne te dirai pas Que les honneurs et les éclats sont si peu pour moi Que parfois quand on m’aime, ça fait ni chaud ni froid Je n’crois que ce que disent les miroirs Mais je vais te faire danser Rien que te faire danser Je vais t’aider à panser Ce qui ne va pas Je vais te faire danser Rien que te faire danser Si t’arrives à plus penser Est-ce que tu m’aimeras? Je ne te parlerai pas De mon temps, ma carrière qui me filent entre les doigts Quand avant d’être mère je n’faisais tout que pour moi Depuis rien n’est à moi, même quand je dors Non tu ne veux pas savoir Je ne te dirai pas Que cette vie qui m’élève et m’achève à la fois Est un choix que j’ai fait qui ne me laisse pas le choix Mais qu’avoir su, j’aurais tout fait pareil Je vais te faire danser Rien que te faire danser Je vais t’aider à panser Ce qui ne va pas Je vais te faire danser Rien que te faire danser Si t’arrives à plus penser Est-ce que tu m’aimeras? On passe toute la vie à dire de ne pas mentir Mais au fond rien ne fait plus peur que la vérité Dis-moi tout, mais surtout n’ose jamais me dire Les choses laides que l’on est que j’aime mieux cacher Je ne te dirai pas Que lorsque la lumière brille ailleurs que sur moi Que s’apaisent les pleurs et que se taisent les voix C’est pourtant là que j’en voudrais encore Je veux te faire danser Rien que te faire danser Je veux t’aider à panser Ce qui ne va pas Je vais te faire danser Rien que te faire danser Si t’arrives à plus penser Est-ce que tu m’aimeras?
2.
Antigone 03:35
Si je nous regarde de haut du début de notre histoire Je vois des furies d’idéaux plonger ensemble dans le noir Si l’un de nous a privé l’autre de son pouvoir Je lui pardonne s’il a cru avoir demandé l’accord Même si à côté de vous cet éclat de moi est mort Celui qui sans vous pour l’éteindre aurait pu briller encore C’est que nous étions soufflés de tous côtés de tous bords À force de suivre aveuglément notre étoile du Nord Si on ne sépare pas le feu ou le vent Si on ne mesure ce qui est sain ou est sale Je ne cherche plus à choisir le noir ou le blanc Je ne trace plus de frontière entre le bien et le mal Nous avons été malheureux même au point de ne plus croire Mais nous avons aussi été heureux ça vaudra les torts S’il faut jamais nier les marques qui nous décorent Moi je choisis le plus beau de nous à garder en mémoire Je reste debout Et je n’attends plus rien de vous Ma colère est une prière Restez debout Je ne garde rien contre vous Mais je vous laisserai derrière Si on ne sépare pas le feu ou le vent Si on ne mesure ce qui est sain ou est sale Je ne cherche plus à choisir le noir ou le blanc Je ne trace plus de frontière entre le bien et le mal Si on ne sépare pas le feu ou le vent Si on ne mesure ce qui est sain ou est sale Je ne cherche plus à choisir le noir ou le blanc Je ne trace plus de frontière entre le bien et le mal
3.
Pas sa mère 03:47
Elle te ressemble, elle a la même voix Et quand elle tremble, c’est toi qu’elle cherche dans le noir Je ne suis rien pour elle, rassure-toi Même si je l’aime et que ça me dévore Je l’auréole, la lave et la décore Je la console et ramasse les dégâts Mais quand je la serre, elle ne veut pas de moi Elle sait que tu n’serais pas d’accord Je ne suis pas sa mère Mais elle est ma fille Autant quand son cœur se serre Que quand ses yeux brillent Quand elle perd tous ses repères Qu’elle oublie qu’elle est fragile Quand elle me crie de me taire Et de la laisser tranquille Je ne suis pas sa mère Mais elle est ma fille Elle me regarde et ce n’est pas moi qu’elle voit Mais ta douleur qui brille à travers mon corps Tu sais, je lui mens qu’on est du même bord Même si le mal en elle est fait déjà Et peu importe ce que tu lui diras Ce n’est pas moi à qui tu feras du tort Mon amour pour elle ne te la vole pas Mais ne la fait que briller plus fort Je ne suis pas sa mère Mais elle est ma fille Autant quand son cœur se serre Que quand ses yeux brillent Quand elle perd tous ses repères Qu’elle oublie qu’elle est fragile Quand elle me crie de me taire Et de la laisser tranquille Je ne suis pas sa mère Mais elle est ma fille
4.
Y a des lumières dans le ciel Qu’on n’arrive plus à expliquer On nous dit que nous ne sommes plus seuls Ou qu’on ne l’a jamais été On s’accroche au calendrier Mais il n’existe pas, le temps Y a plus que l’espace où regarder Il n’y a ni fin ni commencement Que vaut la vie, que vaut la vie Quand on la prend comme on la perd On donne naissance par ennui On fait des enfants comme points de repère Que vaut la vie, que vaut la vie Si on n’est rien dans l’univers Si on est petits, tout petits On veut faire de nous l’infini Il y a tant de lois qu’on ignore Et qui se foutent bien de nous S’il n’y a que de l’eau dans nos corps Que valent-ils dans le grand tout On essaie d’être des géants On fouille la terre pour la vider On cherche des réponses au comment On ne sait pas à qui demander Que vaut la vie, que vaut la vie Quand on la prend comme on la perd On donne naissance par ennui On fait des enfants comme points de repère Que vaut la vie, que vaut la vie Si on n’est rien dans l’univers Si on est petits, tout petits On veut faire de nous l’infini On dispersera nos poussières Elles couleront dans les rivières On dispersera nos poussières Et elles iront saler la mer Que vaut la vie, que vaut la vie Quand on la prend comme on la perd On donne naissance par ennui On fait des enfants et puis on les perd Que vaut la vie, que vaut la vie Si on n’est rien dans l’univers Si on est petits, tout petits On fera de nous l’infini
5.
Comme si 03:29
Cette fois c’est vrai, je n’te parlerai plus jamais Jusqu’à la prochaine prochaine fois, tu verras Jusqu’au prochain doute, ou encore jusqu’au prochain regret C’était ta millième dernière chance Il y en aura d’autres, je le sais, tu le sais Tu te faufiles à travers les filets de ma clémence Toi et moi on a les mêmes lois, mêmes traits Ton sang est mon sang et je viens de toi, ça m’effraie À te porter malgré moi dans ma voix, je me noie Et c’est attachée à toi que j’avance Je n’arrive pas à couper les liens, mais j’essaie Quand tu reviens toujours en suppliant ma présence Tu aimerais qu’on fasse comme si Mais comment voudrais-tu que j’oublie La violence et les cris De mon enfance jusqu’à aujourd’hui Tu comprends mal qui je suis Et je sais que tu n’as pas changé Moi je tolère le danger Mais j’ai mes enfants à protéger Pour toi il est trop tard, le mal est déjà fait Un loup est un loup malgré les efforts, les effets Prends le temps qu’il reste pour faire la paix avec ton sort Les ponts sont brûlés il n’y a plus d’espoir Tu me manqueras jusqu’à ma mort, même après Et je ne t’en veux pas mais s’il te plaît, laisse-moi Tu aimerais qu’on fasse comme si Mais comment voudrais-tu que j’oublie La violence et les cris De mon enfance jusqu’à aujourd’hui Tu comprends mal qui je suis Et je sais que tu n’as pas changé Moi je tolère le danger Mais j’ai mes enfants à protéger Cette fois c’est vrai, je n’te parlerai plus jamais Jusqu’à la prochaine prochaine fois, tu verras
6.
T’as gardé le silence quand il t’a présenté Sa jeunesse de vacances, sa maîtresse de vingt ans Quand au vu de l’audience, il l’a déshabillée Que sa femme à la maison s’occupait des enfants T’as gardé le silence quand il m’a humiliée Quand il a pris ma main, qu’elle ne m’appartenait plus Quand il a touché mon corps, qu’il t’a parlé de mon cul Toi tu n’as pas pris de chance, t’as gardé le silence Mais moi, je te vois je te vois je te vois Je te vois je te vois je te vois T’as gardé le silence quand il a déraillé Quand au lieu de redescendre, il a pris de l’altitude Qu’elles lui ont refait confiance, qu’il en a pris l’habitude Il n’y a pas d’autres chances quand on les a volées T’as gardé le silence quand on t’a demandé À qui était vraiment la faute, si elles ne l’avaient pas voulu Quand on s’est moqué d’elles, qu’on ne les a pas crues Toi tu n’as pas pris de chance, t’as gardé le silence Mais moi, je te vois je te vois je te vois Je te vois je te vois je te vois Je te vois je te vois je te vois Je te vois je te vois je te vois Et ton silence pèse bien plus que tu penses Sans que tu saches il fait pencher la balance Et ton silence pèse bien plus que tu penses Sans que tu saches il fait basculer la balance Moi, je te vois je te vois je te vois Je te vois je te vois je te vois
7.
Interlude 00:31
8.
Chante une chanson de ton enfance Brûle un lampion pour la chance Sur un pont, lance un sou blanc Éclate de rire ou fais à semblant Plante un noyau dans la terre Arrose-le, attends, espère Prends un taxi pour la mer Quand la nuit tombe, embrasse l’univers Mais surtout Ne lis pas les commentaires Mais surtout Ne lis pas les commentaires Bouche les trous dans ta mémoire Coupe tes cheveux ou tes liens Sors le sable de tes tiroirs Celui des voyages dont il ne reste rien Serre des mains, serre les dents Maquille ton corps, tes sentiments Flatte ton chien ou le vent Bois une tasse ou un océan Mais surtout Ne lis pas les commentaires Il fait doux Il y a mille choses à faire Mais surtout Ne lis pas les commentaires
9.
Comme l’eau qui se dépose Si on lui offre un abri Qui même si elle se pose Ne perd pas sa folie Quand ma tête se repose Dans les toiles de mon lit Je soigne et j’arrose Ce qui me garde en vie Coule coule ma colère Sur le jardin fleuri Si je sème des misères Je cueille des soucis Je remettrai à la terre Tout ce que je lui ai pris Et se noiera dans la mer Ce qui me prend ma vie Il faudrait bien que je sache Faire à la tête de l’eau Que plus rien ne me gâche Que je change de peau Que les saisons, les voyages Courent, courent sur mon dos Calme-toi, ma rage Sois comme l’eau Prends repos, source qui dort Jusqu’au nouveau printemps Si l’orage prend mon corps Je partirai au vent Si la glace me dévore Rien ne restera vivant Mais saura bien éclore Chaque chose en son temps Souffle souffle la tempête Moi j’ai trouvé mon nid Ils n’étaient que dans ma tête Les courants ennemis Je cueillerai dans ma quête Les étoiles qui nous lient Et aucune défaite Ne prendra plus ma vie Il faudrait bien que je sache Faire à la tête de l’eau Que plus rien ne me gâche Que je change de peau Que les saisons, les voyages Courent, courent sur mon dos Calme-toi, ma rage Sois comme l’eau
10.
On a pris des chemins coulants Entre la trêve et le feu roulant On a relié les pôles de la terre tant de fois Renié le genre humain Effacé des lignes dans nos mains On a voulu tenir l’univers dans nos bras On croyait qu’on avait trouvé la bonne étoile Mais toutes les étoiles sont à tout le monde Si on se sent encore trop spéciales On l’oubliera pas, même pas pour une seconde Et j’espère qu’à la fin de l’histoire Au moins on aura croqué les fruits Et bloqué quelques engrenages et brisé quelques miroirs Et qu’on en aura payé le prix Qu’on aura défié quelques pouvoirs Pour tenter d’échapper à la nuit En allumant des feux avec des vœux de fonds de tiroirs Et s’ils ne durent pas, c’est tant pis On a parlé fort, parlé faux Mélangé l’huile avec de l’eau Fermé les yeux, sans que ça nous empêche de voir Porté des habits trop grands Voulu devenir des géants On s’est données, même après s’être fait avoir On croyait qu’on avait tué la bonne étoile Mais les étoiles ne meurent jamais vraiment Quand on perdra encore les pédales On saura qu’il faut juste tenir un moment Et j’espère qu’à la fin de l’histoire Au moins on aura croqué les fruits Et bloqué quelques engrenages et brisé quelques miroirs Et qu’on en aura payé le prix Qu’on aura défié quelques pouvoirs Pour tenter d’échapper à la nuit En allumant des feux avec des vœux de fonds de tiroirs Et s’ils ne durent pas, c’est tant pis Et si c’était à faire encore On ferait pas mieux, on ferait pire Les faux pas, les victoires, j’espère garder tout en mémoire Et c’est mon seul souhait pour aujourd’hui Et c’est mon seul souhait pour aujourd’hui
11.
Ça fait trente ans peut-être que tu cherches tes souliers Que t’engourdis ta tête en la plongeant dans un verre Chaque soir tu répètes ce que tout le monde sait Que c’est pas de ta faute si on a vu l’enfer J’aimerais que t’avoues, personne ne te jugerait Que t’avais trop à perdre, que t’étais trop fragile Que c’est lui le coupable et bien sûr que c’est vrai Mais que t’as laissé faire, que c’était plus facile Réponds-moi, sois honnête, est-ce que tu t’en souviens De ces fois où tu m’as laissée seule avec lui Et que face à la bête, tu as lâché ma main Pour ne sauver que ta peau au milieu de la nuit? Dis, de qui dans la vie j’ai pas à avoir peur? Même toi t’as pas su comment me protéger T’as fermé la lumière pour épargner ton cœur Mais tu m’as oubliée dans la pièce d’à côté À des milles de lui, je suis sous son emprise La distance et le temps ne veulent pas l’écouler Toutes ces choses que je suis que j’ai jamais comprises Là encore j’aimerais pouvoir lui redonner J’ai tellement essayé d’être comme il voulait Aujourd’hui, je sais plus dans quels yeux me chercher Il y a des blessures dont on n’revient jamais Si profondes que même moi j’peux pas les regarder Un jour je serai grande, j’y arriverai peut-être À avoir un ancrage, à me laisser aimer L’amour porte un visage que j’sais pas reconnaître Je passerai ma vie à vouloir le trouver
12.
J’ai compté sur tous mes doigts Ce qui est encore là Peu de choses mais qui sont bien à moi J’ai mis du rouge à mes joues Du parfum dans mon cou Comme avant, mais j’ai pas pensé à ça J’ai arrosé le rosier Sur le meuble en osier Sans ranger ce qui traînait çà et là J’ai fait jouer la chanson Sans y faire attention Qui avant me faisait penser à ça Perds pas tout ton temps À regarder derrière À soulever la poussière À fouiller sous le lit Risque pas ta tête À brasser tes colères Et à lancer des pierres À tous tes ennemis Garde ta lumière Y a des secrets qui ne seront jamais dits Mais laisse aller la vie J’ai fait le tour du quartier Cette fois sans m’y noyer Mais j’entends encore les mots et les voix Je n’ai plus peur de son nom Et le temps est un pont Qui me ramènera peut-être chez moi Non je ne fais pas comme si Et je suis bien ici Je suis pas guérie, mais je suis sur la voie Non je ne fais pas comme si Mais je suis assagie Bientôt je pourrai repenser à ça Perds pas tout ton temps À regarder derrière À soulever la poussière À fouiller sous le lit Risque pas ta tête À brasser tes colères Et à lancer des pierres À tous nos ennemis Garde ta lumière Y a des secrets qui ne seront jamais dits Mais laisse aller la vie

credits

released October 21, 2022

Réalisation et arrangements par Connor Seidel et Les sœurs Boulay
Enregistré au Studio Dandurand et au studio Treehouse
Prise de son par Charles-Émile Beaudin et Connor Seidel
Mixé au Treatment Room par Ghyslain Luc Lavigne, sauf Antigone, Interlude et Surtout surtout, mixées par Connor Seidel au studio Treehouse
Masterisé au Lab Mastering par Marc Thériault

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